Censure et désinformation : Lavigueur vs. Carignan

Radio Masse critique – Tous les épisodes

00:00 / 1:27:40

Radio Masse critique – Épisode 1 – 4 janvier 2022

Analyse comparative des deux lettres

Dans cette émission, nous examinerons ensemble une tentative de désinformation de La Presse. À noter que La Presse est la propriété d’une OBNL de Power Corporation de la Famille Desmarais.

Elle se rapporte à 2 lettres ouvertes.

La première est parue le 27 octobre 2021 et a été rédigée par le Dr. René Lavigueur de Saint-Anne des Monts, en Gaspésie.
La deuxième, publiée le jour suivant, est une tentative de manipulation de l’opinion par le Dr. Carignan de Sherbrooke appuyée par 5 cosignataires. Cette attaque contre le Dr. Lavigueur est intitulé : « Des faussetés et des demi-vérités à corriger ».

Consulter l’analyse de Stéphane ici : https://nuee.cc/s/nWWxonJXPG7ZiJx
Le dossier complet (avec les références) est disponible ici : https://nuee.cc/s/LzP6zWtKi6HDJxy

Censure

Lettre ouverte du Dr. René Lavigueur

René Lavigueur, Les dilemmes d'un médecin de famille en temps de Covid-19, La Presse+, 27 octobre 2021

(article supprimé dans la nuit du 29 au 30 octobre 2021)

Capture d’écran de l’article du Dr. René Lavigueur avant sa suppression par La Presse+ (source : Pour une école libre au Québec)

Texte intégral

Les dilemmes d’un médecin de famille en temps de Covid

https://reinfocovid.ca/les-dilemmes-dun-medecin-de-famille-en-temps-de-covid/

Désinformation

Réplique du Dr. Alex Carignan

Alex Carignan, Des faussetés et des demi-vérités à corriger, La Presse, 28 octobre 2021

https://www.lapresse.ca/debats/opinions/2021-10-28/replique-au-dr-lavigueur/des-faussetes-et-des-demi-verites-a-corriger.php

Pour aller plus loin

Droits de réponse du Dr. Lavigueur

Le Dr. Lavigueur répond à La Presse et à Radio-Canada.

Droits de réponse du Dr. Lavigueur, Réinfo Covid Québec, 26 novembre 2021

Droits de réponse du Dr. Lavigueur

https://reinfocovid.ca/droits-de-reponse-du-dr-lavigueur/

Musique

Unkle – When Things Explode (feat. Ian Astbury)
RZA – Please, tends l’oreille (Bams featuring U-God)
Noir Désir – Tostaky
A Cloud of Ravens – Sacrosanct (John Fryer Remix)
Obie Trice – Ghetto (feat. Trey Songz)

Crédit photo (image de couverture) : Solal Ohayon sur Unsplash

Dernière mise à jour le 20 janvier 2022

Partagez en masse !

6Commentaires

Ajoutez le vôtre

1

Raymond Arcand on 6 juin 2022 at 21 h 29 min
Répondre

Vous êtes pas mal bon et pas mal professionnels ! Bravo!
2

RADIO MASSE CRITIQUE on 7 juin 2022 at 22 h 12 min
Répondre

Merci Raymond c’est très apprécié.
3

Bernard Massie on 20 octobre 2022 at 19 h 38 min
Répondre

Je viens tout juste de prendre connaissance de votre critique de l’article dénonçant la soi-disant lettre irrecevable du Dr. Lavigueur. Votre analyse est très bonne et toujours d’actualité un an plus tard. Voici ce que j’avais écrit au Dr Lavigueur en appui à sa lettre. C’est assez long. j’espère que la section commentaire peut l’accommoder. Laissez-moi savoir ce que vous en pensez à: b54massie@gmail.com

Réplique au retrait de l’article du Dr Lavigueur :
Le « déconfusionneur » et les pusillanimes

Bernard Massie V3-11 novembre 2021

Préambule

En ces temps troubles où les compères conscients ou inconscients de la bien-pensance attribuent, du haut de leur statut social et moral, des points de démérites aux voix qui osent contester le narratif dominant en le « débunkant », permettez-moi de proposer un néologisme pour vous présenter un personnage qui s’est donné pour mission de contrer ces excès de censure : le « déconfusionneur ». En effet, je soutiens que pour atténuer la confusion, il faut laisser libre court au débat opposant les opinions des uns et des autres, avec nuances et rigueur, en exposant et examinant, le plus clairement et sereinement possible, les faits qui conduisent à des opinions qui semblent s’opposer avec tellement de vigueur. Lorsqu’on est confronté à des systèmes complexes, comme une pandémie, c’est tout à fait normal de proposer diverses solutions dont ne sait pas initialement, lesquelles vont s’avérer les plus efficaces. Laissons les opinions minoritaires s’exprimer au lieu de cavalièrement les « débunker », pour ne pas dire les censurer. Et nous améliorerons considérablement nos chances de déployer les solutions les plus optimales.

Mais la censure, me direz-vous, est légitime en ces temps troubles afin de protéger les gens tellement fragiles, des opinions tellement dangereuses pour leur équilibre mental, qu’une intervention musclée s’impose pour éviter de les mélanger davantage, les pauvres pusillanimes. Comme ils ne comprennent pas très bien les choses compliquées, il faut simplifier beaucoup en évitant de présenter tous les faits, et même avoir recours à des « mensonges blancs » pour leur plus grand bien! En procédant ainsi, on patauge en pleine confusion, souvent assaisonnée d’un peu de mauvaise foi. C’est ici qu’intervient le « déconfusionneur » en proposant un antidote à la censure. Pour réduire la confusion, il faut permettre le débat le plus ouvert possible, ce qui implique le droit de réplique. Pas simplement faire taire ces opinions divergentes, qui émanent de questions que, de toute façon, beaucoup de gens vont se poser. Évitons les raccourcis laissant croire qu’on a aucune raison légitime de questionner les autorités, surtout quand des nuances s’imposent, comme c’est toujours le cas dans des situations complexes. À quand des reportages ou les articles présentant les points de vue divergents sous leur meilleur jour possible (« steel man ») plutôt qu’une version tronquée et diminuée (« straw man »). C’est un peu trop facile, voire périlleux, de faire la promotion d’un point de vue hégémonique en l’absence d’un adversaire respectable, et qui plus est, dont on a dépeint la position sous forme « d’homme de paille ».

Vous pouvez vous mettre à dix ou à mille pour dénoncer une voix dissonante et vous draper dans les titres et les signes ostentatoires de votre soi-disant autorité scientifique et morale, quoi que cela ne loge pas dans le même univers éthique, au final, on juge un arbre à ses fruits. Et vos fruits sont plus des fruits de la confusion et de la zizanie, tout décoré fussiez-vous. Et La Presse décide de manière péremptoire de supprimer cette voix dissonante, sans droit de réplique. Elle ne tolère pas la « désinformation ». La cause est déjà entendue. Hors de la doxa, point de salut! Il me semble qu’on a déjà joué dans ce film là au Québec, il n’y a pas si longtemps et on était tellement fier, à juste titre, de s’en être sorti. Cela donne raison à certains qui observent, qu’hélas, l’histoire répète.

Analyse sur le fond

Analysons les propos du Dr Lavigueur au mérite et sur le fond. Si vous prétendez critiquer la position du Dr Lavigueur au nom de « la science » et de la rigueur intellectuelle, vous devez vous soumettre au même standard dans votre critique sinon vous devez vous attendre aux mêmes critiques en retour. Comme l’arroseur arrosé!

Voici les redresseurs de « faits » à l’œuvre : « Nous déplorons toutefois certaines faussetés et demi-vérités qu’il semble important de corriger ».
Examinons de plus près ces soi-disant faussetés et demi-vérités. Assurons-nous d’abord de bien nous entendre sur les mots. Car, comme le remarquait avec grande sagesse, Albert Camus, prix Nobel de littérature : « Mal nommer les choses ajoute aux malheurs du monde ».
Commençons par ce qui est probablement qualifié de « demi-vérités » puisqu’on ne dit pas que c’est carrément faux.

« Le Dr Lavigueur laisse croire que la vaccination des enfants contre la COVID-19 est actuellement en cours au Québec, ce qui n’est pas le cas. Il mentionne aussi que l’« Organisation mondiale de la santé ne le recommande pas », ce qui suggère que l’OMS s’est prononcée contre la vaccination des enfants. Ce n’est pas le cas. L’OMS suggère de privilégier la vaccination chez tous les adultes dans le monde avant la vaccination des enfants dans les pays où la vaccination adulte est terminée. »
Au moment où il écrit son article, le Dr Lavigueur ne dit pas que la vaccination des enfants est en cours au Québec, mais il craint son avènement avec ce qu’il décode des messages du gouvernement. Est-ce une opinion éclairée, une affabulation ou une demi-vérité? Si on fait un procès d’intention pour attaquer la crédibilité d’une opinion ou de la personne qui la propose en la déformant au point d’en faire un « homme de paille » on utile simplement une astuce de rhétorique dont abuse, hélas, trop de commentateurs publics pour faire valoir leur position sans vraiment en découdre sur le fond. Ne soyons pas dupes de cette astuce, qui par ailleurs écorche brutalement la rigueur intellectuelle et tue le dialogue.

Dans la même foulée, laisser entendre que le Dr Lavigueur avance l’opinion que l’OMS s’est prononcé contre la vaccination des enfants, c’est lui prêter cette intention pour ensuite la contredire par une « opinion » que l’OMS serait en faveur de la vaccination après une solide analyse de risques/bénéfices qu’elle jugerait favorable mais s’abstiendrait de faire une telle recommandation avant que la vaccination des adultes dans le monde ne fut complétée. Où donc trouvez-vous une telle recommandation de l’OMS, basée sur une analyse rigoureuse des risques/bénéfices favorable à recommander la vaccination générale des enfants. En fait sur le site de l’OMS, voici ce qu’on peut lire :

« Le Groupe consultatif stratégique d’experts de l’OMS (SAGE) a conclu que le vaccin Pfizer/BionTech convient aux personnes âgées de 12 ans et plus. Les enfants âgés de 12 à 15 ans qui sont à haut risque peuvent se voir proposer ce vaccin aux côtés d’autres groupes prioritaires pour la vaccination. Des essais de vaccins pour enfants sont en cours et l’OMS mettra à jour ses recommandations lorsque les preuves ou la situation épidémiologique justifient un changement de politique ».

Lorsque l’OMS émet cette recommandation de vacciner en priorité les plus vulnérables, faut-il en conclure qu’elle avance que la vaccination devrait être administrée éventuellement de manière non ciblée aux enfants sans un examen plus poussé des ratios risques/bénéfices? L’OMS a reconnu vendredi le 5 novembre que les vaccins à ARNm peuvent causer des myocardites et des péricardites. Il suffit seulement de s’entendre sur la fréquence réelle de ces effets indésirables, ce qui présuppose une compilation diligente et exhaustive de ces évènements pour en apprécier la rareté relative. Depuis le 9 novembre, comme de nombreux pays scandinaves, la haute autorité de santé en France déconseille le vaccin Moderna pour les moins de 30 ans. De quels moyens disposent l’OMS pour faire une quelconque recommandation, comparés aux moyens déployés par les autorités de santé nationales? Une lecture raisonnable serait plus compatible avec la notion que pour ce qui est de la vaccination générale des enfants, l’OMS ne s’est pas encore prononcée ni pour, ni contre. Avancez-vous ici une opinion basée sur une demi-vérité?

Vous nous informez ensuite que :
« Il est important de comprendre que les données disponibles sur la vaccination des enfants sont en cours d’analyse par la plupart des organismes réglementaires et des comités d’experts sur la planète. La Food and Drug Administration américaine s’est d’ailleurs prononcée sur le sujet dans la journée du 26 octobre et a recommandé son utilisation chez les enfants de 5 à 11 ans. »
C’est tout à fait vrai que la FDA s’est prononcée en faveur de la vaccination des enfants de 5 à 11 ans. On peut s’en réjouir ou le déplorer selon le point de vue que l’on adopte sur le sujet. Ce n’est pas le propos. Vous prenez la peine de mentionner que l’analyse est en cours par des comités d’experts sur la planète en précisant que la FDA a déjà donné son aval. Mais vous négligez de mentionner que le comité d’experts aux Royaume-Unis (JCVI), faisant écho aux recommandations de l’OMS, s’est prononcé plutôt en faveur d’une vaccination ciblée uniquement pour les enfants à risques, et ce avec beaucoup de réserves de prudence, allant jusqu’à déconseiller les vaccins à pour les enfants en bonne santé de moins de 15 ans. En ne présentant qu’une partie de l’histoire, ne laissez-vous pas entendre que ce n’est qu’une question de temps avant que le reste de la planète se range derrière la FDA? Est-ce là un flagrant délit de demi-vérité? Lorsqu’on veut faire la leçon au Dr Lavigueur à propos des demi-vérités, il serait utile de se rappeler de la parabole de la poutre et de la paille!
Quoiqu’il en soit, il est important de préciser que les politiques de santé publique pour la vaccination varient beaucoup d’un pays à l’autre. Force est de constater, que les autorités de santé à travers le monde, bien qu’elles aient en principe accès aux mêmes informations scientifiques, comme il y a beaucoup de zones d’ombre, elles en dérivent des politiques différentes, pour le meilleur et pour le pire. Un des exemples les plus frappant est le vaccin de la varicelle (Chickenpox) que Merck a commercialisé en 1995 sous le nom de VARIVAX. Il faut savoir que, bien que désagréable, la varicelle est somme toute assez bénigne chez les enfants, alors qu’elle est beaucoup plus grave chez les adultes. Ce vaccin est devenu obligatoire aux États-Unis et dans plusieurs pays occidentaux, mais pas dans tous les pays, dont l’Angleterre. Pourquoi? Parce que le NHS anglais a considéré qu’une large campagne de vaccination pour éviter la varicelle chez les enfants augmenterait le risque d’éclosion et de complications plus sérieuses de zona chez les adultes non vaccinés, qui n’aurait pas attrapé la varicelle étant jeune, à cause de la vaccination très répandue. Pour remédier à ce problème de zona, Merck a fait approuver une version reformulée du même vaccin sous le nom de ZOSTAVAX en 2006. Il fut retiré du marché en 2020 à cause de nombreux effets secondaires ayant entrainé des poursuites qui sont encore en litige. Force est de constater qu’un mandat vaccinal judicieux, c’est plus compliqué qu’il n’y paraît à prime abord.

Et puis vous faites un long énoncé qui semble être basé plus sur des vœux pieux que sur des faits documentés et dont l’objectif, tout à fait louable par ailleurs, est de rassurer la population sur le bien-fondé des recommandations des organismes règlementaires.
« La décision de vacciner ou non les enfants doit peser les bénéfices et les risques que cette vaccination occasionnera. Puisque le risque de complications à la suite d’une infection par la COVID-19 est beaucoup plus faible pour les enfants que pour les adultes, leur bénéfice personnel apporté par la vaccination sera aussi plus faible. Il est donc primordial de s’assurer de la sécurité des vaccins dans cette population. C’est le rôle des comités d’experts de se pencher sur ces questions, et ils le feront avec la même rigueur qu’ils l’ont fait pour d’autres populations. »
C’est en effet la grâce que l’on se souhaite.
Mais, comment ne pas douter qu’il puisse y avoir parfois, et je dis bien parfois, des décisions, même au niveau des organismes règlementaires, qui ne soient pas occasionnellement en décalage avec les derniers développements de la science, ou encore, totalement à l’abri des influences politiques ou des lobbys. Vous n’allez tout de même pas me dire qu’au niveau des organismes règlementaires, il ne saurait y avoir ne serait-ce que l’ombre du commencement du bout de la queue de problèmes de conflits d’intérêts ou d’ingérences politiques? Que l’idée même d’entretenir un tel soupçon ne serait que le fruit d’un délire paranoïaque? Rappelons seulement la démission récente de deux éminents experts de la FDA qui étaient inconfortables avec des annonces politiques de l’administration Biden qui précédaient les recommandations de la FDA. On peut aussi s’interroger sur les divergences de recommandation de la FDA et du Royaume-Unis pour la vaccination des enfants. En outre, si vous avez pris la peine de suivre les délibérations publiques de la FDA autour de leur recommandation, n’êtes pas une peu surpris que l’essai clinique de Pfizer avec seulement 1518 sujets, était, comment dire, insuffisamment représentative pour tirer des conclusions sur l’efficacité et l’innocuité du « vaccin » dans cette tranche d’âges, étant donné que la fréquence de problèmes suite à la Covid ou des effets indésirables sérieux provoqués par le « vaccin » sont présumées plus rare que 1/1518? D’ailleurs un des membres du panel s’est exprimé librement sur cette question en déclarant : « nous ne serons jamais à quel point ce vaccin est sécuritaire à moins qu’on commence à le donner; c’est juste comme ça que marche! ». Donc il nous dit que la fréquence de effets indésirables est encore inconnue et pour la découvrir, il faut déployer le vaccin et là on verra ce qui en adviendra. Sans toutefois se prononcer sur un seuil acceptable. Personnellement, je ne trouve pas ça très rassurant. J’espère vraiment que les experts de Santé Canada ont des standards plus élevés, plus alignés sur le principe de précaution.
Comment aussi expliquer que des 7 vaccins actuellement autorisés en urgence dans le monde, seulement 4 d’entre eux sont approuvés dans un grand nombre de pays occidentaux alors que les trois autres sont approuvés de manière variable en Russie, en Chine, en Amérique du Sud ou en Afrique? Ce qui entraine de sérieuses restrictions pour la libre circulation de citoyens désirant entrer dans les pays où leur vaccination n’est pas reconnue. Croyez-vous vraiment que ces décisions soient exclusivement basées sur « la science », sans aucune considération politique ou commerciale?
La dénonciation des faussetés
Et là, c’est du lourd puisqu’il faut débunker avec vigueur les faussetés :
« Les éléments les plus dérangeants de la lettre du Dr Lavigueur concernent les insinuations qui laissent croire que le vaccin « échappe à toute surveillance », ce qui est manifestement faux.
« Contrairement à ce qui est avancé, il existe des programmes rigoureux de surveillance des effets secondaires liés à la vaccination au Québec, au Canada et partout dans le monde. Le Dr Lavigueur affirme que des évènements survenus à la suite de la vaccination contre la COVID-19 chez certains de ses patients, comme des décès et des AVC, ont été causés par la vaccination. En dehors de toute vaccination, chaque jour, des Québécois meurent subitement ou font des AVC. Afin d’évaluer si les vaccins sont la cause d’un problème de santé, il est essentiel de comparer sa fréquence parmi les personnes vaccinées à celle qui est observée chez des non-vaccinés ou à la fréquence attendue dans une population non vaccinée. »
Vous avez raison de souligner que le gros titre dans les propos du Dr Lavigueur manque de nuance. Il devrait en effet s’expliquer davantage sur la formule choc de sa déclaration. Ce faisant, il pourrait ainsi préciser plus clairement qu’à son niveau d’observation, il n’est pas de son ressort d’établir le lien formel entre les effets indésirables rapportés et la vaccination. Cela requiert une analyse beaucoup plus poussée qui peut parfois prendre beaucoup de temps et plus d’expertise. Ceci dit, comment procéder à une telle analyse avant d’obtenir les données de base; toutes les données. C’est toujours comme ça qu’on a fait. On considère les données de manière globale et on tire ensuite les conclusions appropriées pour savoir si les signaux détectés en première ligne sont inquiétants ou pas. Et une bonne façon de procéder c’est de comparer avec d’autres vaccins. Est-ce qu’on l’a invité à s’expliquer ou bien si on l’a simplement intimé à se taire comme s’il ne savait pas de quoi il parlait? Et puis je me suis souvenu du dicton populaire qui dit : « Je suis responsable de ce que je dis, pas de ce que tu comprends » et soudain tout est devenu plus clair.
Essayons de faire la part des choses pour contribuer à dissiper la confusion. Les propos du Dr Lavigueur manquaient sans doute de la nuance nécessaire pour préciser sa pensée. Il est donc responsable de ce manque de nuance dans son propos, qui pourrait s’expliquer par ailleurs par les contraintes du média qui imposent des limites sur la dimension du texte. Je ne sais pas. Mais, pour avoir entendu le Dr Lavigueur dans une entrevue de 30 minutes, je sais qu’il est conscient qu’il existe un système de surveillance en place auquel il participe lui-même. Cependant, son expérience sur le terrain l’a fait réfléchir sur la diligence exercée pour assurer que les cas soient consignés et acheminés systématiquement. Sans cette compilation diligente et exhaustive des données, n’est-il pas légitime d’entretenir des doutes raisonnables que l’innocuité des « vaccins » soit documentée comme il se doit?

Par ailleurs, la dénonciation de ses propos ne faisait pas non plus dans la nuance. Au lieu de faire preuve de curiosité et de se demander, est-ce bien compris le sens de votre affirmation? On s’est lancé dans la dénonciation sans appel, de l’interprétation la moins généreuse de son propos. On n’est clairement pas dans la communication non-violente dans laquelle les mots sont des fenêtres plutôt que des murs. Ça ressemble davantage à un affrontement manichéen en mode moralisateur. En se voulant plus rassurant, parce qu’on aurait le monopole de la connaissance et de la vertu, on contribue davantage à la confusion et à la polarisation.

À quoi pourrait bien ressembler une interprétation, disons, plus généreuse des propos du Dr Lavigueur? Pourquoi une interprétation plus généreuse me direz-vous quand l’heure est aussi grave, et qu’il faut protéger la population? D’abord, parce qu’une posture plus bienveillante est plus propice au dialogue qui nous ferait tous le plus grand bien pour désamorcer la polarisation. Ensuite, ne pensez-vous pas que le Dr Lavigueur mérite un peu plus de considération compte tenu de ses loyaux service à la communauté en tant que médecin de première ligne? Ne pensez-vous pas qu’il a aussi la santé du public à cœur? En outre, avec une plus grande sérénité, nous pourrions sans doute retrouver un calme émotionnel plus propice à nous connecter à nos facultés cognitives ce qui nous amènerait à plus de discernement essentiel pour réduire la confusion.
Si on essayait maintenant de comprendre le propos du Dr Lavigueur. Il n’a jamais prétendu qu’il n’y avait pas de système de pharmaco vigilance en place. Il le sait très bien puisqu’il a rempli les déclarations. Dans ce cas, lorsqu’il dit : que le vaccin « échappe à toute surveillance » à quoi pouvait-il bien faire allusion? Probablement au fait que dans le cadre du déploiement rapide des « vaccins » les fabricants se sont vus exonérer de toute imputabilité de poursuites légales en cas de problèmes. En temps normal, c’est un rempart important pour rassurer le public que toutes les précautions ont été prises. En l’absence de ce rempart, il est d’autant plus important d’être rassuré que les autorités publiques font la surveillance avec une vigilance redoublée. Est-ce bien ce qui se passe? Le Dr Lavigeur n’est pas rassuré par ce qu’il voit et entend sur le terrain. Pensez-vous qu’il sera davantage rassuré par ce qu’il a lu dans vos propos dans lesquelles la formulation relève de la rhétorique de « l’homme de paille » mentionné ci-haut. Je ne reviendrai pas sur cette tactique sauf pour en dénoncer à tout le moins la rigueur, sinon la bonne foi.
Pour ce qui est de l’argumentaire visant à contextualiser les effets indésirables à la suite des injections, en alléguant que c’est très difficile d’incriminer la vaccination comme étant la cause de problèmes de santé survenant à la suite de la vaccination. C’est vrai que cela peut s’avérer difficile à établir formellement. Et que plusieurs effets indésirables suite à la vaccination, peut s’expliquer par une simple coïncidence malheureuse. Mais, avec les chiffres alarmants consignés dans les bases de données à travers le monde, n’est-il pas raisonnable de se demander si on n’assiste pas à une épidémie de coïncidences?
Faire une analyse rigoureuse incriminant la vaccination peut en effet être assez compliqué car une simple coïncidence n’est certainement pas suffisante, surtout pour des évènements assez rares. D’où l’importance cruciale de colliger les évènements adverses avec le plus de rigueur possible. Et c’est précisément ce qui inquiète le Dr Lavigueur qui n’est pas convaincu que ce processus soit aussi diligent et rigoureux qu’on l’espèrerait au Québec, à partir de son expérience de terrain. En effet, comment être rassuré que la fréquence des effets indésirables rapportées soit vraiment fiable pour la comparer à la fréquence attendue des évènements observés, provoqués par tout autre cause, dans des conditions où la fréquence des évènements indésirables seraient sous-estimée?
Hormis les observations de terrain du Dr Lavigueur, avons-nous des bases de données laissant soupçonner que la fréquence des évènements indésirables soit rapportée à un niveau, disons sous-optimal? À titre de comparaison, si on examine les données de la base VEARS aux USA, on constate que le signal pour les effets indésirables en 10 mois pour les vaccins Covid-19 est 108 fois plus élevé que ce qui est rapporté pendant les 25.75 années précédentes pour les vaccins de la grippe (818,044 vs 7,596) et pour les décès c’est 220 fois plus pour les vaccins de la Covid comparé à la grippe (17,128 vs 78). Même si on veut alléguer que la base de données VAERS, serait soudainement devenu suspecte en ces temps extraordinaire de grande polarisation dérivant de l’instrumentalisation politique de la gestion de la pandémie de la Covid-19, il faudrait déjà établir à quel point cette base de données exagérerait la déclaration des effets indésirables allant jusqu’à la mort. Cette exagération alléguée serait vraiment une première puisqu’une étude de Harvard indiquait que dans la base VAERS, la remontée des effets indésirables seraient autour de 1 à 10% seulement, indiquant que les cas sont généralement sous-estimés et non le contraire.
Quoi qu’il en soit, admettons que dans le cas des « vaccins » covid nous assistions au phénomène inverse pour des raisons encore non-documentées. Spéculons. Est-ce un facteur 2, 5 ou 10? Difficile à croire que ça pourrait aller plus haut que cela sans que les autorités américaines ne nous mettre en garde contre une telle dérive. Ce qu’elles n’ont pas encore fait. Donc, à la lumière des données compilées dans la base VAERS, avons-nous raison de nous inquiéter sur l’innocuité allégué de ces vaccins. Rappelons simplement que dans le passé, des campagnes de vaccination ont été suspendue avec des signaux beaucoup plus faibles émanant de la base de données VAERS. Mais pas pour les vaccins pour la Covid-19, les critères ont été changé sans qu’on sache trop pourquoi. Cela peut laisser assez perplexe, ne trouvez-vous pas? Est-il légitime de s’interroger dans les circonstances actuelles si les signaux de pharmaco vigilance enregistrés sur la base de données VAERS sont juste un feu de paille ou si au contraire, il n’y aurait pas de fumée sans feu? Ou si vous préférez, pour utiliser une autre métaphore populaire en navigation, est-ce que la vigie du VAERS voit au loin la pointe de l’iceberg dont la plus grande partie reste immergée? À partir du pont du navire ou de la cale, on ne voit pas ce que la vigie aperçoit au loin, et pourtant, il serait sans doute plus sage d’écouter son message pour éviter de s’échouer.
Vous savez, même s’il est très pris dans sa pratique médicale journalière, le Dr Lavigueur peut tout de même accéder à base de données du VAERS et s’interroger sur le fait que les rapports au Québec soient moins alarmants. Qui exagère et qui sous-estime? On ne sait pas pour le moment. Aurions-nous au Québec, une situation tellement différente du reste du monde, qui expliquerait que les effets indésirables des vaccins de la Covid-19 serait étonnamment plus bas qu’ailleurs? On ne sait pas pour le moment, mais cela reste une question qui mérite une réponse pour rassurer la population.
Nouveau rebondissement
Depuis la publication de votre article, Il y a eu un nouveau développement qui, je l’espère, vous amènera à reconsidérer la position, que certains pourraient qualifier de condescendante, que vous avez prise à l’égard des questions légitimes soulevées par le Dr Lavigueur.
En effet, on a appris par une enquête publiée dans le respectable British Medical Journal (bmj), que des lanceurs d’alertes sèment le doute sur l’intégrité de la conduite des essais cliniques de phase III que Pfizer a initié le 27 juillet pour aboutir à son rapport intérimaire le 10 décembre lequel a servi de base pour l’obtention des autorisations temporaires en urgence, le lendemain. Rappelons que l’essai clinique est toujours en cours. Et que les données brutes qui ont servi de base pour la préparation du rapport par le fabricant ne seront pas disponibles avant 2025 pour des examens par des experts indépendants. Si cette vaccination de masse, forcée par divers mandats gouvernementaux, est de l’intérêt publique, ces données ne devraient-elles pas être dans le domaine public? Comment fournir un véritable consentement éclairé en l’absence d’une évaluation complète et indépendante des risques associés aux injections? Et s’il y a un risque, ne devrait-il pas y avoir un véritable choix, sans contraintes?
Quelles sont à date les commentaires des autorités, de la FDA et du CDC, ainsi que de Pfizer sur cet article du bmj? Silence radio. Mais beaucoup d’observateurs, y compris au Québec, ont avancé leurs commentaires que l’on peut regrouper en deux grandes catégories. Certains se veulent plus « rassurants » alors que d’autres sont plus « alarmistes ». Attendez, il me semble qu’on a déjà joué dans ce film là l’an dernier. Ah oui, je m’en rappelle sauf qu’à ce moment-là, le scénario était différent; comme inversé. Par un étrange retournement du destin, les « alarmistes » d’hier ont changé de siège avec les « rassuristes » et vice versa. Ça peut devenir mêlant.
Essayons de démêler tout ça. Après nous avoir alarmé sur la gravité de la pandémie justifiant ce que les « rassuristes » d’hier qualifiaient de « démesures » sanitaires, voici que les alarmistes d’hier se sont reconvertis pour nous rassurer que tout cela, bien qu’apparemment préoccupant, pourrait s’avérer n’être qu’un feu de paille. D’un autre côté, les « rassuristes » d’hier se sont reconverti en « alarmistes » pour questionner l’innocuité des vaccins et le bien-fondé des mandats vaccinaux en nous avertissant qu’il n’y a pas de fumée sans feu.
De grâce, évitons de retomber dans la polarisation stérile et toxique du milieu de la pandémie opposant les « alarmistes », que certains qualifiaient de « covidistes », aux « rassuristes » qu’on a souvent traités de « covidiots ». Ça peut peut-être faire de bonnes manchettes mais ça ne contribue ni au dialogue ni à la « déconfusion ». Essayons plutôt de réfléchir plus calmement et d’examiner le bien-fondé de ces positions respectives en visant un rapprochement qui ne peut advenir que dans la nuance et le dialogue. On ne peut en faire l’économie car les enjeux sont trop élevés.
La position des « rassuristes » sur l’efficacité et l’innocuité des vaccins, justifiant les mandats de vaccination pourrait se résumer ainsi. On peut la retrouver dans la section commentaire du bmj (https://www.bmj.com/content/375/bmj.n2635/rapid-responses) et dans les déclarations de certains de nos experts au Québec qui formulent le même discours (https://www.lapresse.ca/covid-19/2021-11-04/manquements-chez-un-sous-traitant-de-pfizer/le-vaccin-reste-sur-selon-des-experts-quebecois.php).

C’est vraiment dommage et préoccupant qu’il y ait des irrégularités dans le déroulement des essais cliniques de Pfizer pour amener à l’approbation de son vaccin génique. Mais, il ne s’agit que d’un seul des 153 sites et cela ne concerne que 2.5% des sujets enrôlés (1,000/44,000) dans l’essai clinique. En outre, les résultats dans le vrai monde confirment, que ces « vaccins » sont vraiment efficaces et sécuritaires, selon une étude du CDC (https://www.cdc.gov/vaccines/acip/recs/grade/covid-19-pfizer-biontech-va…). Pour rectifier le tir, il ne suffit que le CDC, ou un autre organisme habilité à le faire, réévalue les évidences en retirant les données suspectes générées par Ventavia. La FDA devrait aussi se lancer dans une audition aléatoire d’un nombre significatif des autres sites ayant contribué aux essais cliniques. Un problème a été signalé, mais il est en fait peut-être seulement localisé. Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain, car au final les fabricants nous ont procurés des « vaccins » qui ont réduit significativement les formes sévères et la mort de la Covid-19.

En contrepartie, la position des alarmistes qui questionnent l’innocuité des vaccins et veulent recadrer toute la discussion autour de la balance des risques sur les bénéfices, soulèvent les objections suivantes.
D’après Surya Arby : « Il est difficile de comprendre comment on peut se fier aux données d’innocuités de Pfizer (1); lorsque l’on peut lire dans l’affiche officielle du dossier approuvé par la FDA pour le Comirnaty (2) que les réactions allergiques aigües (incluant les chocs anaphylactiques) ont été rapportées uniquement au cours de la vigilance post mise en marché (incluant à l’EUA); tandis que dans le monde réel (3) le taux observé des réactions allergiques aigües est près de 2% (1.95% [95% CI, 1.79%-2.13%] ) et le taux observé des chocs anaphylactiques est près de 1/3700 pour les vaccins à ARNm pour la Covid-19 (Pfizer 0.027% [95% CI, 0.011%-0.056%]). C’est impossible à manquer dans une cohorte de 21,700 individus vaccinés dans un essai clinique ». Ce commentaire a été mis en ligne le 2 novembre et était toujours sans réponse le 8 novembre.
D’après John Stone : « Cette étude observationnelle sur l’Innocuité du vaccin a été publiée en ligne en mars 2021, et il était clair que l’on pouvait questionner les données de sécurité publiées par Pfizer plus tôt dans le recrutement pour la vaccination. Étant donné les nombreuses mises en garde publié par l’éditeur sénior de BMJ, Peter Doshi (4-7), quelle est la base éthique et scientifique pour poursuivre le déploiement de ce produit (8)? » En outre, si on veut alléguer que les données dans le monde réel démontrent que le vaccin est sécuritaire, comment réconcilier cette opinion avec les données sur la base de VAERS qui montre qu’entre 1990 et le 22 octobre 2021, la moitié de tous les rapports concernent les produits de la Covid-19 (837,595/1,673,647) (9-10) et les deux tiers des cas de mortalité (17,619/26,680) (11-12), sont aussi reliés aux produits de la Covid en seulement 10 mois versus plus de 30 ans pour l’ensemble de tous les autres vaccins. Même si on veut alléguer que ce sont des données brutes qui doivent être validées, cela reste tout de même un très fort signal, et ce ne sera pas rassurant si les régulateurs ne le prennent pas sérieusement en considération.
Finalement, dans l’urgence de l’opération Warp Speed, avons-nous sacrifié certaines étapes visant à assurer la crédibilité du processus, lorsque l’on apprend que seulement 9 des 153 sites ont été inspecté par la FDA, excluant Ventavia? C’est aussi très préoccupant d’apprendre que les déviations au processus signalé à la FDA, aurait été ignoré au point que Pfizer a choisi de reconduire des contrats pour les essais cliniques subséquents avec Ventavia en feignant d’ignorer les problèmes soulevés par le lanceur d’alerte qui s’est fait cavalièrement congédier. Il semblerait bien que la qualité et le travail bien fait ne soit pas toujours compatible avec la vitesse. En temps normal, ce genre de processus prend plusieurs années, pas 6 mois.

Ces objections sont-elles sans fondements? Exagérées? Ça mérite à tout le moins un examen plus en profondeur, si on tient vraiment à rassurer le public.

En conclusion
Malgré l’indignation que j’ai eu du mal à cacher au passage, pardonnez-moi, je suis humain, soyez tout de même rassuré, qu’en quelque part, je vous comprends très bien. Moi aussi j’aurais aimé que ces vaccins soient aussi merveilleux que promis pour nous protéger des effets sévères de la maladie, éliminer la transmission pour nous sortir de la pandémie et de ses nombreuses mesures sanitaires, et le plus important, tout en étant très sécuritaires. Hélas, il ne suffit pas de le souhaiter pour que ça arrive. Alors, basées sur les études scientifiques récentes et les rapports de pharmaco vigilance à travers le monde qu’en est-il exactement? Qu’avez-vous à nous présenter concrètement pour rassurer la population? Est-ce que tout va très bien madame la Marquise?
Il est urgent d’en débattre en tout respect. En commençant au premier chef, par établir les faits, tous les faits, avant de spéculer sur leur signification éventuelle sur laquelle il y a aura des divergences. Essayons ensemble de « déconfusionner » la situation afin de mieux guider le public dans sa réflexion au lieu d’essayer de le convertir de force au culte de la bien-pensance. Une sorte de retour au crois ou meurs, dont on n’est clairement pas affranchi, hélas! Il est urgent aussi conjurer le sort qui a envouté une trop grande partie de la population en l’enfermant dans de cette pensée de groupe qui hypnotise l’attention en anesthésiant sa pensée critique.

[1] Polack FP, Thomas SJ, Kitchin N, Absalon J, Gurtman A, Lockhart S, Perez JL, Pérez Marc G, Moreira ED, Zerbini C, Bailey R, Swanson KA, Roychoudhury S, Koury K, Li P, Kalina WV, Cooper D, Frenck RW Jr, Hammitt LL, Türeci Ö, Nell H, Schaefer A, Ünal S, Tresnan DB, Mather S, Dormitzer PR, Şahin U, Jansen KU, Gruber WC; C4591001 Clinical Trial Group. Safety and Efficacy of the BNT162b2 mRNA Covid-19 Vaccine. N Engl J Med. 2020 Dec 31;383(27):2603-2615. doi: 10.1056/NEJMoa2034577. Epub 2020 Dec 10. PMID: 33301246; PMCID: PMC7745181.
[2] COMIRNATY® (COVID-19 Vaccine, mRNA) suspension for injection, for intramuscular use; Initial U.S. Approval: 2021; section 6.2 page 13 https://www.fda.gov/media/151707/download
[3] Blumenthal KG, Robinson LB, Camargo CA Jr, Shenoy ES, Banerji A, Landman AB, Wickner P. Acute Allergic Reactions to mRNA COVID-19 Vaccines. JAMA. 2021 Apr 20;325(15):1562-1565. doi: 10.1001/jama.2021.3976. PMID: 33683290; PMCID: PMC7941251.
[4] Peter Doshi, ‘ Feature: Will covid-19 vaccines save lives? Current trials aren’t designed to tell us’,
BMJ 2020; 371 doi: https://doi.org/10.1136/bmj.m4037 (Published 21 October 2020)
[5] https://blogs.bmj.com/bmj/2020/11/26/peter-doshi-pfizer-and-modernas-95-…
[6] Peter Doshi, ‘ Covid-19 vaccines: In the rush for regulatory approval, do we need more data?’, BMJ 2021; 373 doi: https://doi.org/10.1136/bmj.n1244 (Published 18 May 2021)
[7] https://blogs.bmj.com/bmj/2021/08/23/does-the-fda-think-these-data-justi…
[8] Paul D Thacker, ‘ Covid-19: Researcher blows the whistle on data integrity issues in Pfizer’s vaccine trial’
[9] https://tinyurl.com/35e5zrr4
[10] https://tinyurl.com/9cas8f9b
[11] https://tinyurl.com/2txx686e
[12] https://tinyurl.com/5y63tt58
4

Stéphane Côté on 21 octobre 2022 at 0 h 30 min
Répondre

Bonjour Bernard, je n’en pense que du bien. Merci de ton commentaire que j’apprécie pleinement. Je t’envoie une réponse plus détaillée prochainement par courriel à l’adresse indiquée. Stéphane
5

Bernard Massie on 21 octobre 2022 at 7 h 47 min
Répondre

Merci pour ta rétroaction, j’attendrai ta réponse plus étoffée pour relancer la conversation.